Clitis Wood

L'action se situe dans les années 50 à ... Hollywood (incroyable me direz-vous) et met en scène une histoire de détective somme toute assez banale.
On a donc affaire à un détective un peu minable (Adrien Brody) qui s’évertue à convaincre l’opinion publique que le décès de l’acteur incarnant Superman à la télévision (Ben Affleck) n’a rien d’accidentel.
La trame est des plus classiques : un petit détective aux penchants alcooliques refoulés se bat contre le grand méchant loup (au choix, une puissante société de production hollywoodienne, la police ou l’opinion publique) afin qu’éclate la vérité.
Car notre détective, convaincu que Superman a été assassiné, accuse tout de go la MGM (la major hollywoodienne qui produisait la série Superman).
Pourquoi cela me direz-vous ? Et bien tout simplement parce que notre Superman en question avait pendant plusieurs mois entretenu une liaison avec l’épouse du PDG de la compagnie (tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain que c’était pourtant écrit !). 
Puis le doute s’installe. Et si le crime avait été commis par la seconde compagne de l’acteur (en qui les fans de Prison Break auront reconnu Veronica Donovan) ? Finalement, le détective en viendra même à se demander si l’acteur ne s’est pas réellement suicidé.
Bref, rien d’extraordinaire en terme d’intrigue. Je vous rassure (ou vous déçoit), la réalisation est du même acabit. C’est propre mais sans génie. C’est beau comme un épisode de Navarro en somme. L’unique originalité réside dans un enchevêtrement des deux intrigues. On suit en alternance l’enquête du détective et le déroulement de la vie de l’acteur (sous forme de flashbacks), le but étant de traduire le doute grandissant dans l’esprit du détective à mesure que son enquête avance et qu’il découvre de nouveaux éléments. L’effet est, concédons-le, plutôt réussi (bien que quelque peu déroutant initialement).
Malgré cela, on reste sur notre faim et on sort déçu de la salle. Car le scénario simpliste est loin d’être rehaussé par le jeu d’acteur. Adrien Brody a du mal à être convaincant en détective ambitieux mais rongé par le doute. On l’a connu plus inspiré, particulièrement dans Le pianiste et The jacket.
Quant à Ben Affleck (certainement l’un des acteurs hollywoodiens les plus mauvais), impossible de porter un jugement sur sa prestation. Son rôle consiste en effet à jouer un acteur minable de série, ce qu’il fait - logiquement - très bien. Alors, rôle de composition ou non ? S’il faut visionner l’intégralité de la filmographie de ce bon Ben pour répondre à cette question qui nous ronge tous (j'en suis persuadé), moi je préfère jeter l’éponge. Je déteste perdre mon temps.